Le dernier coup d'éclat dans l'affaire impliquant la joueuse professionnelle Clonie Gowen et son employeur Full Tilt Poker vient d'avoir lieu. Ce 6 janvier dernier, l'avocat représentant Tiltware Inc et les 13 joueurs de poker pros que Gowen accuse, a déposé une motion de défense basée sur la Cour des États-Unis, district Las Vegas.

Le dernier coup d'éclat dans l'affaire impliquant la joueuse professionnelle Clonie Gowen et son employeur Full Tilt Poker vient d'avoir lieu. Ce 6 janvier dernier, l'avocat représentant Tiltware Inc et les 13 joueurs de poker pros que Gowen accuse, a déposé une motion de défense basée sur la Cour des États-Unis, district Las Vegas.

Comme il a été précédemment rapporté par le Poker News Daily, Gowen a déposé une plainte à la mi-novembre contre Tiltware Inc (les développeurs du logiciel Full Tilt Poker), une autre de ses filiales, Pocet Kings Ltd, Kolma Corporation (une compagnie étrangère née après la mise en place de Full Tilt poker) ainsi que les variantes .net et .com du site. Gowen a aussi ajouté tous les membres officiels du Team Full Tilt incluant Ray Bitar, Howard Lederer, Andy Bloch, Phil Ivey, Chris Ferguson, John Juanda, Phil Gordon, Erick Lindgren, Erik Seidel, Jennifer Harman, Mike Matusow, Allen Cunningham, Gus Hansen, et Patrik Antonius.

Dans sa poursuite civile, Gowen allègue qu'on lui a promis des intérêts de 1% des profits réalisés par la salle de poker en ligne lorsqu'elle a été engagée en tant que membre du Team Full Tilt en 2004. Après n'avoir rien reçu comme compensation pour ses services, Gowen nota que les autres membres de l'équipe recevaient des paiements. Lorsqu'elle demanda sa part des profits, elle mentionne qu'on lui refusa et qu'elle se retrouva prise au piège par la compagnie. Après avoir été démis de ses fonctions par le site le 11 novembre dernier, Gowen déposa une poursuite de 40 millions de dollars (1% des 4 milliards estimés des profits de Full Tilt poker et de ses entités) en compensation.

La requête de 12 pages dépose ce mardi par le cabinet Olson, Cannon, Gormley, et Desruisseaux de Las Vegas au Nevada demande que le cas soit rejeté, que la plainte soit réécrite et qu'elle n'y mentionne pas le nom des joueurs tel qu'indiqué dans la requête originale.

Une des phrases en introduction présente dans la motion veut que la requête de madame Gowen soit rejetée contre chacun des pros Full Tilt Poker : « Mademoiselle Gowen peut ou ne peut pas trouver une brèche dans son contrat, mais ne peut certainement pas accuser les treize pros d'oppression ou réclamer des dus aux individus défendants. »

À mesure que la requête se poursuit, on peut voir que l'équipe aux affaires légales de Full Tilt Poker a répliqué à chacune des accusations présentes dans la requête de mademoiselle Gowen. De plus, pour invalider la requête de Gowen, la motion de rejet indique qu'il n'a jamais été indiqué de quelle nature était le contrat (contrat oral, écrit, implicite, etc). L'équipe aux affaires légales de Full Tilt Poker mentionne que sans forme de contrat établie, cette affaire est sans fondement et qu'elle devrait être redéposée avec plus d'informations et plus précise. Elle mentionne aussi que si la requête de Gowen devenait fondée, elle ne pourrait impliquer que Gowen elle-même et Tiltware et non pas les joueurs mentionnés dans l'affaire.

Les avocats de Full Tilt soutiennent que Gowen n'a pas été victime dans cette affaire puisqu'il n'y avait pas de relation d'affaires entre elle et le reste du Team Full Tilt. La clause de « mauvaise volonté » défendue par Gowen devrait aussi être rejetée selon les avocats. Pour ce qui est des dernières accusations présentes dans la requête originale de Gowen, qu'elles devraient toutes être rejetées puisqu'elles sont déjà présentes plus tôt dans cette même requête.

Cette affaire sera probablement la plus grosse affaire de poker pour le début 2009. Si Gowen réussi à défendre sa requête, elle pourra rafler une bonne part du gâteau des profits de Tiltware et de Full Tilt lui-même.