Avez-vous déjà entendu parler de ce programme? Il s'agit d'un programme informatique d'intelligence artificielle conçu par IBM. Ce logiciel s'intègre dans un programme plus vaste nommé le DeepQA research project. Il rappelle certains logiciels d'intelligence artificielle tels que le logiciel "Chinook", un programme d'ordinateur canadien qui, après 18 ans de conception, est censé être invincible aux dames face à un adversaire humain.
Watson a dernièrement fait parler de lui en participant en février dernier à 3 épisodes du jeu télévisé Jeopardy. Le programme était capable de reconnaître les questions à l'oral (sa particularité), signaler son intention de répondre (sonner si on veut) et formuler ses réponses grâce à une synthèse vocale. Le plus surprenant dans cette histoire est que le programme a remporté le jeu. Ces épisodes ont été diffusées les 14, 15 et 16 février dernier.
Vous pourrez voir un extrait ici:
Cette machine nous rappelle sûrement le Deep Blue, toujours d'IBM qui avait battu le champion d'échecs Garry Kasparov. La machine n'était pas créative ou imaginative, elle était seulement capable de calculer 200 millions de coups par secondes pour jouer le plus parfaitement possible, ce que Kasparov nommait "la force brute de chiffres".
En 2008, un programme nommé Polaris avait affronté une équipe de joueurs profressionnels de Hold'em sans limites. Pour ce logiciel, le Hold'em sans limites était beaucoup plus compliqué que le Hold'em limite étant donné que les mises sans limites compliquaient les algorithmes et qu'il était plus difficile de trouver la stratégie optimale. Le Hold'em sans limites ajoute aussi des difficultés; contrairement aux échecs, le jeu peut se jouer à 3, 4, 5 et même jusqu'à 10 joueurs. Les mathématiques ne suffisent plus étant donné que le Hold'em sans limites est une jeu à informations incomplètes.
Lorsque vous jouez aux échecs, vous voyez le tableau, vous voyez toutes les pièces et aucune information (à part les intentions futures de votre adversaire) n'est secrète. De plus, aux échecs, il n'est pas possible de bluffer comme au Hold'em, ce qui ajoute une fois de plus une variable dans les calculs. La stratégie optimale est beaucoup plus difficile à trouver. Il est toujours possible de mathématiser tout (le bluff par exemple, par une fréquence de bluff), pas contre, l'efficacité du logiciel devient dans ce cas beaucoup moins grande et perd en précision. Une fréquence de bluff n'est jamais exacte et un joueur peut réduire ou augmenter sa fréquence de bluff, selon la manière que l'ordinateur s'adaptera à sa fréquence de bluff.
Pour prendre les meilleures décisions possibles, l'ordinateur devrait être capable de traiter beaucoup plus de données que lors d'une partie d'échecs; à quelle vitesse une personne effectue sa mise, à quelle fréquence une personne bluff-t-elle, quelle type de main joue-t-elle de quelle position, etc. Comme il a été dit plus haut, en heads-up, un ordinateur pourrait probablement traiter plusieurs données qui l'aideraient à jouer de manière optimale, mais lorsque 1 ou plusieurs joueurs se rajoutent, l'équation devient extrêmement difficile à résoudre. Le fait de jouer à plus de 2 joueurs complique énormément le travail à l'ordinateur. Comme il a déjà été dit par plusieurs chercheurs dans le domaine, c'est comme de passer de 2 dimensions à 3 dimensions.
Un programme informatique pourrait-il battre les meilleurs joueurs de cash games au monde? Le Hold'em sans limites est-il un jeu que l'on peut résoudre (afin d'y jouer parfaitement)? Nous en doutons fortement, mais plusieurs personnes (probablement pour le plaisir du défi) y travaillent, dont Michael Bowling, responsable du groupe de recherche sur le poker électronique de l’Université d’Alberta.
Discutez de cette nouvelle sur les forums de PokerCollectif: Watson, le superordinateur d'IBM.
-
Quoi de neuf sur PokerCollectif< Précédent
-
Le pari à un million de dollarsSuivant >